Le projet d’un salon, de portée internationale, dédiée à l’hydrogène est en train de se finaliser à Belfort. Il se déroulera à l’Atria les 13 et 14 janvier prochains et sera organisé par le Pôle véhicule du futur avec le soutien de l’État, de la Région, du Grand Belfort et de la Ville de Belfort. Les organisateurs annoncent la venue de 300 participants et 50 experts internationaux pendant deux jours.
David Philot, le préfet du Territoire de Belfort, estime qu’il y a un train à prendre tout de suite. « Nous avons un tissu industriel spécialisé dans la transformation des métaux et des matériaux, et l’expertise en traitement de surface qui sont des atouts précieux pour assurer la fabrication complète des systèmes à hydrogène de demain ». Le représentant de l’État est persuadé que l’hydrogène décarboné aura un rôle clé à jouer dans la transition énergétique et qu’il faut, sans tarder, mettre en place les filières.
Des projets concrets déjà engagés
« Je suis d’accord, mais je ne vois pas arriver les aides financières de la part de l’État », glisse Damien Meslot, le président LR du Grand Belfort. « Nous mettons en place à Fontaine 90 000 panneaux solaires qui fourniront de l’énergie pour 43 000 habitant s. Le stockage de l’énergie solaire ou éolienne avec des piles à hydrogène est une piste très intéressante. Un projet est aussi lancé pour alimenter 15 logements à l’hydrogène. Nous aurons 6 bus qui vont rouler à l’hydrogène et nous espérons passer toute la flotte à l’hydrogène en 2023. Nous comptions sur une aide de l’ADEME pour les bus. Elle n’est pas là pour le moment… ».
Plusieurs projets d’envergure sont lancés sur le périmètre du Grand Belfort. Un permis de construire est à l’instruction pour installer, sur l’Aéroparc de Fontaine, l’Institut national de stockage de l’hydrogène (ISTHY). Le projet est budgété à 5,7 millions d’€ pour un bâtiment de 2000 m2 dont la livraison est prévue en octobre 2021. Il s’agira d’un des rares centres au monde permettant de certifier les réservoirs des véhicules fonctionnant à l’hydrogène.
Une station multimodale hydrogène, pour un coût de près de 13 millions d’€, est également annoncée à l’entrée sud de Belfort, sur la commune de Danjoutin.
Un labo de pointe à Belfort
Dans le Nord Territoire, le député européen MoDem Christophe Grudler est aussi un ardent défenseur de l’hydrogène. Le vice-coordinateur de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie au Parlement européen se fait le relais local de la stratégie que vient de présenter la Commission européenne en matière d’hydrogène vert.
Michel Zumkeller, député UDI du Territoire de Belfort, vient, quant à lui, de cosigner ce 24 juillet dans « Le Journal du dimanche » une tribune réunissant une centaine de parlementaires (dont Christophe Grudler) « pour un plan massif au service de la relance économique et de la transition énergétique » qui serait fondé sur la technologie hydrogène.
Outre ses grandes entreprises industrielles, enfin, le Nord Franche-Comté bénéficie à Belfort de la présence du laboratoire universitaire FC-Lab (FEMTO-ST), une des principales références française en matière de recherche sur la pile à combustible. Le professeur belfortain passé par Alstom Transport Daniel Hissel vient de se voir décerner la médaille de l’innovation du CNRS. Il fait partie des rares chercheurs français à s’être engagé, dès le début des années 2000, sur la voie de l’hydrogène et de la pile à combustible à une époque où la communauté scientifique était encore très dubitative au sujet de cette technologie.
July 27, 2020 at 12:02PM
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Belfort. Un projet de salon international dédié à l'hydrogène en train de se finaliser à Belfort - Est Républicain
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