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Thursday, July 2, 2020

La Becquerie : le projet de traitement des boues maritimes avance - Le Télégramme

oleholah.blogspot.com

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Le site de la Becquerie sera-t-il le centre de traitement des boues de la rade de Lorient ? On n’en sait rien encore puisque les marchés ne sont pas passés. Mais ce jeudi soir, le conseil municipal a validé un nouveau bail avec un possible candidat pour un traitement à Hennebont.

La Becquerie n’a pas fini d’être sous le feu de l’actualité. Actuellement lieu d’accueil estival des gens du voyage, le site pourrait, à terme, accueillir un centre de traitement des boues de la rade de Lorient (150 000 m3 sur dix ans) avec des amenées par voie fluviomaritime.


Promesse de bail de 20 ans

Ce jeudi soir, le conseil municipal d’Hennebont a acté une nouvelle promesse de bail de 20 ans avec l’entreprise Extract qui porte de longue date ce projet. 10 % des boues marines issues des ports de la rade ne peuvent être clapées en mer : elles contiennent des résidus toxiques en faibles proportions. « Ces produits ne posent aucun problème confinés dans leur milieu naturel comme actuellement, c’est leur dispersion en mer qu’il faut éviter car ils entrent alors dans la chaine alimentaire. La solution est un traitement à terre », a expliqué Yves Guyot, adjoint. « Extract possède déjà des installations de ce type concernant les sédiments marins contaminés en France, Belgique et en Hollande et a financé déjà des études de faisabilité technique ».

En 2015, Hennebont a accepté le principe de mise à disposition du site de la Becquerie (10 à 15 ha). Pour la Ville, ce ne serait que bénéfice. « L’ancienne décharge avait été protégée il y a quinze ans par une couche d’argile. Elle ne suffit plus à éviter l’infiltration des eaux pluviales. Déshydratées, les vases ont la qualité des meilleures argiles et pourraient améliorer la couverture du site. C’est l’orientation qui a été prise avec l’encouragement de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement (Dreal) ».

Mais la promesse de bail initiale de 2016 avec extract, qui a financé déjà des études, ne correspond plus aux évolutions techniques et règlementaires. D’où l’actualisation. Le nouveau bail inclut une condition suspensive si l’entreprise n’a pas le marché et qui inclut le périmètre de l’Avap.

Une promesse qui précise que « les activités devront être conçues de manière à intégrer les objectifs de reconversion du site vers les activités nautiques au sens large ». Mais rien n’est encore fait : cette promesse de bail va juste permettre à l’entreprise de répondre, avec son projet hennebontais, à l’appel d’offres que va lancer Lorient Agglo.

« Il y a plusieurs opérateurs dans l’ouest qui pourraient emporter le marché. Le traitement se ferait alors à Vannes ou plus loin ».


Hennebont pour tous, contre sur le fond et la forme

Ce jeudi soir, au conseil municipal, les cinq élus du groupe Hennebont pour tous ont voté contre ce bordereau. Pierre-Yves Le Boudec est contre, « tant sur la forme que sur le fond ». Pour lui, ce vote intervient trop tôt car « on est dans une période transitoire. D’ici quelques semaines, une nouvelle gouvernance de l’Agglo se mettra en place ». Le groupe reste opposé au stockage et contre tout clapage. « Mais le dragage reste fondamental ». Pour Pierre-Yves Le Boudec, on embellit les choses car cela reste des métaux lourds. Il s’interroge sur le site car pour lui, étant une ancienne décharge, « le sous-sol est instable. Eau et rivières dit qu’il y a danger ! ».

Pour Yves Guyot, il « faut bien des espaces de traitement : soit on bloque les ports, soit on ne fait rien ».

Hennebont pour tous estime que « ce serait à la Région, qui en a la compétence, de trouver le site alors qu’elle n’est que partenaire ».

Le maire, André Hartereau, précise que le site n’accueillera que des boues du pays de Lorient. Il note qu’il y a quatre ans, il n’y avait qu’un seul interlocuteur. « On espère que cette mise en concurrence permettra aussi de voir les différents systèmes possibles ».

Les dates à retenir
Septembre 2020 : consultation du public sur la démarche « installations classées pour l’environnement (ICPE) ». Automne 2020 : dépôt du dossier de permis d’aménager et demande d’autorisations de dragage. Début 2021 : obtention autorisation ICPE. Printemps 2021 : obtention autorisation d’urbanisme. Premier semestre 2021 : consultation des entreprises pour les dragages et la gestion à terre des sédiments. Automne 2021 : enquêtes publiques sur les autorisations de dragage. Fin 2021 : obtention des autorisations de dragage. Notification du marché de service et lancement des travaux d’aménagement sur le site de la Becquerie (jusqu’au printemps 2022). Premier trimestre 2022 : premières opérations de dragage.




July 03, 2020 at 03:05AM
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