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Saturday, July 4, 2020

Assurance maladie des Pyrénées-Orientales : "On a au moins 35 jours de retard sur le traitement des dossiers" - L'Indépendant

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Les représentants du personnel de la caisse primaire d'assurance maladie des Pyrénées-Orientales réagissent aux déclarations d'assurés sociaux qui ont vu le traitement de leur dossier d'arrêt maladie traîner en longueur dramatiquement pendant le confinement. 

"L'argent de la sécurité sociale, c'est celui des cotisations des salariés, c'est le nôtre ! C'est inadmissible que des assurés sociaux ne puissent pas faire valoir leurs droits !" Ce vendredi 3 juillet 2020, dans les locaux de la maison des syndicats de Saint-Assiscle, une délégation s'est réunie face à la presse.
Les salariés de la caisse primaire d'assurance maladie ont été touchés par les témoignages d'assurés arrêtés pour maladie pendant le confinement qui ont attendu plusieurs mois leurs indemnités journalières. Des récits publiés dans notre édition de ce mercredi 1er juillet. Si la direction, contactée par la rédaction, n'avait pas souhaité expliquer les difficultés rencontrées par les agents pendant le confinement, les représentants du personnel, eux, tiennent à faire savoir leurs conditions de travail. 

Selon la CGT donc, le volume de dossiers d'arrêts maladie à traiter a "doublé pendant le confinement en raison des arrêts dérogatoires", soit les arrêts pour garde d'enfants, ceux pour les personnes de santé fragile et ceux des cas contact (plus anecdotiques). Des dossiers qui sont venus s'ajouter au flux habituel. Le service indemnités journalières compte sur Perpignan une vingtaine de salariés en temps normal. "La direction a doublé l'effectif au début de la crise", reconnaît Stéphanie Font, élue au conseil social et économique (CSE) et déléguée syndicale CGT. "Mais c'était des employés enlevés ailleurs et qui n'étaient pas formés à 100 %, or la législation est complexe et le télétravail a alourdi les procédures, même si les salariés ont vraiment joué le jeu, décalant leurs congés pour être disponibles."

Des burn-out dans le personnel

Surtout, insiste la déléguée CGT, "le service était déjà en difficulté avant la crise sanitaire." Les élus évoquent "des burn-out" parmi le personnel, des "salariés qui démissionnent parce qu'ils sont à bout", d'autres qui "tombent malades parce qu'ils n'assument plus le retard pris dans le travail."

Marian Xambo, secrétaire CGT du CSE de la caisse ne le cache pas : "Clairement, il y a du retard sur le traitement des dossiers. La direction annonce 35 jours, pour 36 au niveau national. Depuis l'automne déjà, la situation s'est beaucoup dégradée avec des burn-out en interne."
Lætitia Maure, qui siège au Conseil de l'assurance maladie, se joint à ses collègues pour réclamer le recrutement de 5 à 6 emplois à temps plein. Indispensables selon elles pour garantir le service aux assurés, et rétablir des conditions de travail dignes. "Au lieu d'embaucher les renforts de CDD promis avant le confinement, dénonce en appui le secrétaire départemental CGT Julien Berthélémy, la direction s'occupe de faire repeindre les murs."




July 03, 2020 at 10:33PM
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