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Wednesday, July 8, 2020

Un patient séropositif serait en rémission sans greffe de moelle | Le Huffington Post LIFE - Le HuffPost

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SIDA - Ce nouveau cas de rémission est une percée potentielle pour la recherche sur le sida. Un homme porteur du VIH, en rémission depuis plus d’un an, pourrait en effet être le premier patient adulte à guérir de la maladie sans avoir eu besoin d’une greffe de moelle osseuse.

Ce cas a été présenté mardi 7 juillet par des chercheurs à la 23e conférence internationale sur le sida, pour la première fois entièrement tenue en ligne du 6 au 10 juillet, en raison du Covid-19.

Le VIH affecte des dizaines de millions de gens dans le monde. Bien que la maladie ne soit plus synonyme de mort certaine comme autrefois, les patients séropositifs doivent prendre un traitement à vie.

Mais de très rares cas font exception et sont porteurs d’espoir. Ces dernières années, deux hommes - baptisés patients “Berlin” et “Londres” - semblent avoir été guéris après avoir subi une greffe de moelle osseuse à haut risque pour traiter une leucémie. Il s’agit d’un cancer des cellules de la moelle osseuse. Avec la greffe, de donneurs porteurs d’une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s’implanter, ces patients ont été guéris du Sida et du cancer.

Médicaments antiviraux

Cette fois-ci, une équipe internationale de chercheurs pense avoir un troisième patient qui ne montre plus de signe d’infection après avoir suivi un traitement différent.

Le patient en question, un Brésilien de 34 ans dont le nom n’a pas été divulgué, a été diagnostiqué positif au VIH en 2012. Dans le cadre de l’étude, il a reçu plusieurs médicaments antiviraux puissants, notamment du maraviroc (nom commercial Celsentri) et du dolutégravir (Tivicay), pour voir s’ils pouvaient l’aider à éliminer le virus. Après plus de 57 semaines sans traitement anti-VIH, ce patient reste négatif au test de détection d’anticorps anti-VIH.

Ricardo Diaz, expert en maladies infectieuses à l’université de Sao Paulo, estime que le patient peut être considéré comme indemne de la maladie. “L’important pour moi est d’avoir un patient qui était sous traitement et qui contrôle désormais le virus sans traitement”, explique-t-il à l’AFP.

“Nous ne sommes pas en mesure de détecter le virus et il perd la réponse spécifique au virus - si vous n’avez pas d’anticorps, vous n’avez pas d’antigène”(pas de virus, NDLR), ajoute-t-il.

Selon le docteur Diaz, le mode de traitement de son équipe, qui nécessite des recherches supplémentaires, est une piste plus éthique pour les personnes gravement malades vivant avec le VIH que celle de la greffe de moelle osseuse.

Appel à la prudence

Pour Sharon Lewin, directrice du Doherty Institute for Infection and Immunity à Melbourne, les conclusions de Ricardo Diaz sont “très intéressantes”, même si elle remarque des limites à l’étude. “Ces données très provocantes doivent faire l’objet d’une analyse plus approfondie”, dit-elle.

Florence Thune, directrice générale de Sidaction, tient également à tempérer cette découverte.

Selon l’article partagé par Florence Thune sur Twitter, écrit par Aidsmap, site spécialisé sur le VIH et le sida, cette nouvelle donne évidemment de l’espoir. “Et s’il y avait toujours eu, sous notre nez, une combinaison de médicaments relativement bon marché, simple et non toxique qui pourrait guérir une part importante de personnes vivant avec le VIH?”

Mais l’auteur de l’article tient à rester prudent. “Premièrement, quatre autres personnes ayant reçu le même régime n’ont pas été guéries. Deuxièmement, les chercheurs ne savent même pas quels médicaments ont fait la différence, ni si le VIH a été supprimé chez la personne concernée d’une autre manière. Troisièmement, il est indétectable sans médicament depuis 15 mois - mais il y a eu d’autres cas pour lesquels le VIH réapparaissait deux ans après l’arrêt du traitement”, explique-t-il.

Il convient donc de prendre cette nouvelle avec des pincettes et d’attendre que de plus amples recherches soient effectuées.

Plusieurs rémissions prolongées ont par ailleurs été signalées dans le monde sans qu’une guérison puisse être affirmée. Selon l’ONU, 1,7 million de personnes ont contracté le VIH l’an dernier et plus de 40 millions de personnes vivent avec actuellement.

À voir également sur Le HuffPost: Comprendre la différence entre sida et VIH en moins de deux minutes




July 08, 2020 at 04:04PM
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