L'Etat de Vaud a annoncé vouloir combler les pertes des hôpitaux et des institutions sanitaires dues à la crise du coronavirus. La somme de 160 millions vise notamment à compenser le manque à gagner durant cette période.
En guise de compensation, les hôpitaux vaudois recevront 126,5 millions. A ce montant s'ajoutent 33,5 millions destinés à couvrir une partie des surcoûts liés au Covid-19, comme le matériel de protection, les dépistages ou les renforts de personnel. Le Conseil d'Etat a soumis la somme à la commission des finances, qui l'a acceptée.
Cet argent est destiné aux hôpitaux subventionnés (CHUV et établissements de la Fédération des hôpitaux vaudois), aux cliniques privées pour la prise en charge de patients Covid en soins aigus, à l'Association vaudoise d'aide et de soins à domicile et au Centre universitaire de médecine générale et santé publique Unisanté.
>> Lire aussi: Pour pallier le manque à gagner des hôpitaux, Vaud libère 160 millions
Différenciation privé-public
Mais cette annonce a mis le feu au poudre, certains dénonçant le fait que tous les hôpitaux vaudois ne sont pas traités à la même enseigne. Les cliniques privées sont notamment fâchées, s'estimant lésées par ce plan de soutien.
Les cliniques ne seront en effet rémunérées que pour leur prise en charge des patients Covid, mais pas pour leur manque à gagner durant la pandémie, contrairement au CHUV par exemple.
Interrogé dimanche dans Forum, Jérôme Simon-Vermot, secrétaire général de Vaud Cliniques, l'Association vaudoise des cliniques privées, juge que les cliniques privées ont participé au même titre que les autres établissements sanitaires à la prise en charge des patients Covid. Et, ajoute-t-il, le canton de Vaud a réquisitionné l'ensemble des cliniques privées du canton en leur demandant de mettre à sa disposition sur sa demande l'entier de leurs capacités pour lutter contre le coronavirus.
"On ne comprend pas maintenant pourquoi on serait traités différemment", conclut Jérôme Simon-Vermot, souhaitant que le manque à gagner des cliniques privées soit pris en compte au même titre que celui des établissements publics.
Cette différenciation risque de raviver certaines tensions, entre acteurs privés et publics. Il faut dire que le marché de la santé est hautement concurrentiel sur sol vaudois, avec un grand nombre d'institutions sanitaires qui s'y bousculent.
boi avec ats
June 28, 2020 at 11:35PM
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Les cliniques privées vaudoises dénoncent une inégalité de traitement - RTS.ch
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En traitement
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